VITAMINES
Vitamine D
La vitamine D existe sous 5 formes plus connues sont: D2 (ergocalciférol) ou D3 (cholécalciférol).
Propriétés chimiques : pKa (10 °C).
Propriétés physiques: Liposoluble.
Structure
La vitamine D est une substance organique non calorique, essentielle à notre métabolisme et non généralement produite par notre organisme. Soluble dans les graisses (liposoluble), elle peut être stockée dans les tissus adipeux.
Elle a deux origines : la première est endogène : D3 (cholécalciférol) , produite au niveau de la peau grâce à l'action des rayons ultraviolets sur le cholestérol. La seconde origine est exogène : D2 (ergocalciférol) provient de notre alimentation, notamment des poissons gras, de l'huile de foie de morue ainsi que certains végétaux comme les champignons. Les deux molécules sont des 9,10-sécostéroïdes.
Métabolisme
La vitamine D est en fait une hormone stéroïde, qui circule dans tout notre organisme et un nutriment primordial pour les os, la peau et la santé mentale. Elle a un statut tout à fait particulier car elle est fournie par les rayons ultraviolets (les UVB) du soleil. Grâce à lui, elle se forme dans les couches profondes de la peau. Certains aliments contiennent de la vitamine D, elle complète celle apportée par le soleil ou doit la fournir entièrement lorsque l'exposition au soleil est absente.
Une fois active, la vitamine D agit au niveau des intestins et des reins pour absorber le calcium et le phosphore et permettre sa fixation sur les os.
On retrouve des récepteurs à cette vitamine un peu partout dans l'organisme, que ce soit au niveau cardiovasculaire, neuronal ou au niveau du pancréas.
Elle (vitamine D: D2 et D3) est convertie en 25-hydroxy-vitamin et elle est principalement stockée dans le sang, les muscles, les tissus adipeux, le foie, les reins et peut être ensuite répartie vers les intestins, les os, les reins, les muscles, les glandes parathyroïdes.
La vitamine D entre en rapport avec les autres hormones du métabolisme phosphocalcique et a aussi des actions sur le rein et le système immunitaire.
La vitamine D et ses dérivés sont éliminés par voie fécale dans la bile.
Propriétés
La vitamine D est donc une vitamine-hormone qui a une action centrale dans de nombreuses fonctions de l'organisme:
- Stimule dans le tube digestif, le passage du calcium et du phosphore dans le sang;
- Règle la sécrétion et l'action de l'hormone para-thyroïdienne (qui joue un rôle dans l'ossification);
- Intervient dans la croissance osseuse, favorise l'absorption et la fixation du calcium;
- Prévient le rachitisme chez les enfants et ostéomalacie chez l'adulte et protège les os et les muscles;
- Maintient un taux fixe de calcium et phosphore dans le sang, de même elle règle leur élimination, en cas d'excès;
- Prévient la survenue et retarde l'évolution des maladies auto-immunes: la sclérose en plaques et l'Alzheimer (grâce à son pouvoir anti-inflammatoire, elle permet d'éliminer la protéine et donc d'éviter de former des plaques responsables de la maladie;
- Prévient les maladies cardio-vasculaires: le diabète et l'hypertension artérielle;
- Joue un rôle protecteur contre certains cancers : sein, côlon, prostate;
- Favorise la reproduction;
- Exerce une action sur la peau, l'obésité et le vieillissement.
Meilleurs sources
- Soleil;
- Poissons gras: la sardine, la maquereau, le hareng; le foie de morue et les huiles extraites;
- Champignons;
- Jaunes d’œuf si les poules ont été nourries avec des aliments riches en vitamine D.
Apport nutritionnel recommandé
Les apports nécessaires sont variables selon la population, la couleur de la peau, l'âge, l'état hormonal et bien sûr le taux d'ensoleillement. Une personne ayant la peau très sombre a besoin d’être exposée au soleil 10 fois plus qu’une personne à la peau pâle pour produire le même taux de vitamine D. En général, on considère l'apport en vitamine D est atteint avec un minimum d'exposition (15 à 30 minutes par jour).
Grassroots Health propose un graphique montrant la dose utile pour un adulte moyen afin d’atteindre des niveaux sains de vitamine D sur la base de votre point de départ mesuré. De nombreux experts conviennent que 77 UI de vitamine D par kilo de poids corporel pourraient être utilisées comme une estimation pour votre dose idéale, ou un taux de 30 ng/ ml.
Avis de Dr Holick CHU Boston
« Je traite mes patients, en moyenne, avec 3000 unités de vitamine D par jour » ,explique le Dr Holick. « Ça a été très efficace. J’ai publié un document dans lequel sur une période de temps de six ans, la plupart de mes patients ont pris l’équivalent de 3000 UI/jour et avaient entre 40 et 60 nanogrammes par millilitre et il n’y a aucune toxicité.
Si vous êtes obèse, vous avez besoin de deux à trois fois plus de vitamine D… Mais pour mes patients qui ont un poids normal, habituellement 3000 à 4000 unités par jour est suffisant pour maintenir un niveau sanguin sain de 25-hydroxyvitamine D. Personnellement, je prends 3.000 unités par jour. Mon niveau sanguin, en moyenne, est d’environ 55 nanogrammes par millilitre
Carence
La carence en vitamine D provoque donc des problèmes de rachitisme chez les enfants et des problèmes d'ostéoporose (perte osseuse) chez l'adulte avec une augmentation des risques de fracture. Mais ce n'est pas le seul rôle de la vitamine D.
Autrement dit, une carence en vitamine D peut intervenir dans des maladies telles que l'hypertension artérielle, la sclérose en plaques ou encore le diabète. Sans oublier qu'elle stimule également l'immunité innée et lutte contre les infections, notamment en hiver.
Les bébés ont particulièrement besoin de vitamine D car c'est durant la petite enfance que la solidité des os s'acquiert. Il est donc parfois nécessaire de les supplémenter en vitamine D.
Selon le Pr Patrick Tounian, chef de service de gastroentérologie et nutrition à l'hôpital Armand Trousseau : Une carence en vitamine D, dès les premières années, aura des conséquences bien plus tard, car "la vitamine D sert à absorber le calcium que l'on ingère. Si on n'a pas assez de vitamine D, on va mal absorber le calcium. La vitamine D sert aussi à fixer le calcium sur l'os. Au total, on aura un os qui va se déminéraliser et qui va favoriser les fractures ultérieures, notamment après la ménopause chez les femmes car c'est chez les femmes que le risque est le plus grand. C'est la raison pour laquelle les jeunes filles de 10 à 18 ans doivent absolument se supplémenter".
D'après les observations des médecins, les carences en vitamine D seraient aussi à l'origine de certaines maladies. Une carence en vitamine D pourrait favoriser certains cancers, le diabète, elle pourrait agir sur l'immunité avec une susceptibilité soit aux infections, soit aux problèmes immunitaires. "La carence en vitamine D va donc probablement bien au-delà des problèmes osseux", selon le Pr Patrick Tounian.
Facteurs risques et signes de carence
La seule façon de savoir avec certitude si vous êtes carencé en vitamine D est via des analyses de sang. En effet, plusieurs indices peuvent révéler son manque dans l'organisme, citons:
- Rachitisme chez l'enfant et ostéoporose chez l'adulte;
- Fatigue persistante, mauvaise humeur, tristesse ( selon Michael Holick, vitamine D augmente le taux de sérotonine, un neurotransmetteur qui aide à se sentir mieux) ;- Faiblesse musculaire;
- Fractures à répétition;
Pour lutter contre ces carences en vitamine D avant et après 18 mois, les pédiatres rappellent dès que possible les besoins aux parents. Le Dr Eric Saban, pédiatre, recommande à ses patients de "donner des ampoules de vitamine D à leurs enfants tous les six mois, quel que soit l'âge jusqu'à la fin de la croissance, c'est-à-dire jusqu'aux deux ans qui suivent l'apparition des règles chez les filles et jusqu'à 16 ou 17 ans chez les garçons". Les enfants peuvent désormais se réjouir car les ampoules aujourd'hui sont bien moins difficiles à avaler que l'huile de foie de morue riche en vitamine D de nos grand-mères.
Indications
-En cas de carence de vitamine D (analyse du sang);
- Elle gouverne tout le processus de l'ossification pendant et après la croissance, donc pendant toute la vie;
- Ostéoporose et rachitisme de même en cas préventif;
- Prévention des maladies de système immunitaire: sclérose en plaques, Alzheimer...;
- Nourrissons;
- Diminution de risque des maladies cardiovasculaires: l'hypertension, cholestérol, diabète de type 2;
- Les personnes âgées: la peau ne produit plus autant de vitamines D avec l’âge, et les reins sont moins efficaces pour convertir ces vitamines en une forme utilisable par le corps. Par ailleurs, les personnes âgées ont moins tendance à passer du temps dehors, surtout en hiver;
- Sclérose en plaques et Alzheimer;
Avis de Docteur Eric Thouvenot (CHU Nîmes)
Au CHU de Nîmes, on étudie l'intérêt d'une supplémentation en vitamine D chez des patients ayant vécu une première poussée de SEP.
Un essai thérapeutique est mené en parallèle dans 30 centres de référence. Le Dr Eric Thouvenot, neurologue au CHU de Nîmes, explique le protocole : "Chez les patients qui ont présenté une première poussée de SEP, on va doser la vitamine D dans le sang. Si elle est diminuée, si elle est inférieure à la normale et qu'il y a une insuffisance en vitamine D, on pourra proposer à ces patients d'être inclus dans le protocole. On va alors leur donner soit la vitamine D, soit le placebo".
Les chercheurs partent de l'hypothèse qu'une supplémentation en vitamine D pourrait ralentir la progression de la maladie. En effet, chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, certaines défenses immunitaires appelées lymphocytes se retournent contre l'organisme et détruisent la gaine de myéline qui entoure les nerfs. Cela crée des plaques visibles sur le cerveau à l'origine des symptômes de la maladie.
Lorsqu'un patient ingère une ampoule de vitamine D, celle-ci est absorbée dans l'intestin, elle circule dans le sang et peut alors agir sur toutes les cellules du corps en se fixant sur un récepteur spécifique. Dans le lymphocyte, la vitamine D accède au noyau de la cellule et modifie l'activité des gènes, réduisant ainsi les manifestations de la sclérose en plaques. "Cette hormone va modifier la transcription de plus de 200 gènes. Et parmi eux, de nombreux gènes sont impliqués dans l'immunité au sens large", précise le Dr Eric Thouvenot.
Le principe de l'essai en double aveugle signifie que le médecin prescripteur ignore si sa patiente prend de la vitamine D ou un placebo. Pour être concluante, l'étude doit aussi inclure 316 patients suivis pendant deux ans. En France, près de 90.000 personnes sont atteintes de sclérose en plaques.
Excès et surdosage
Une prise excessive ou mal appropriée de vitamine D peut s’avérer dangereuse et se traduit par une hypercalciurie (augmentation de l’excrétion urinaire de calcium), une déshydratation, une soif intense, une perte d’appétit, des nausées, des vomissements puis une insuffisance rénale.
L'augmentation du taux sanguin de vitamine D3 (taux > 100 µg/l) peut être liée aux pathologies suivantes :
Intoxication lors de traitements par la vitamine D.
Lithiase hypercalcémique, sarcoïdose.
Sources:
buynongmoseeds.com
articles.mercola.com
www.huffingtonpost.fr
Michael F. Holick, PhD, MD Professor of Medicine, Physiology and BiophysicsDirector of the General Clinical Research Center Director of the Vitamin D, Skin and Bone Research Laboratory Director, Biologic Effects of Light Research Center, Boston University Medical Center.
Vitamine K
Autres noms de la vitamine K
Propriétés chimiques : naphtoquinone nécessaire aux transferts d’électrons
Propriétés physiques: Liposoluble;
La vitamine K regroupe plusieurs molécules ayant un rôle essentiel dans la coagulation sanguine. En tant que vitamine, c’est une substance organique non calorique, essentielle au métabolisme des os et d'autres tissus, très présente dans l'alimentation, mais dont 80% est produite directement par le corps. Elle est liposoluble (soluble dans les graisses , au même titre que les vitamines A, D et E), stockée dans les tissus adipeux et elle est sensible à l’air et à la lumière. L'utilisation de la lettre K vient du mot allemand désignant la coagulation (Koagulation).
Cette vitamine a été découverte par hasard dans les années 20, lors de recherches sur le cholestérol.
La vitamine K existe sous 3 formes connues
Le terme de vitamine K regroupe en fait plusieurs composés chimiques apparentés appelés « quinones ».
On distingue trois formes de cette vitamine (K1, K2, K3), qui toutes appartiennent à la famille des quinones, car elles ont dans leur structure chimique une naphtoquinone nécessaire aux transferts d’électrons.
Elles se distinguent par la nature de la chaîne carbonée attachée à la quinone. C’est cette « chaîne latérale » qui détermine la divergence dans les propriétés particulières de chacune de ces vitamines:
1°- la vitamine K1 (ou phylloquinone, phytoménadione ou encore phytonadione), uniquement synthétisée par les plantes ; avec une chaîne latérale phytyle jouant le rôle d'accepteur d'électrons dans les thylakoïdes des chloroplastes ; Insoluble dans l'eau, elle est soluble dans les graisses et se présente (sous forme pure) sous la forme d'une huile jaune ;
2°- la vitamine K2 ou ménaquinone, synthétisée par les bactéries de la flore intestinale à partir des végétaux provenant de l'alimentation. Elle contient une chaîne latérale terpénoïde de longueur variable, dont les actions sont différentes ;
3°- la vitamine K3 ou ménadione (peut être extraite des stigmates de maïs), est une forme synthétique de précurseur de la vitamine K active (convertie biochimiquement en vitamine K active dans l'organisme). Parce que ne disposant pas de « chaîne latérale », elle est soluble dans l'eau, et convertie en vitamine K2 dans le corps ; elle possède une activité biologique 2 à 3 fois supérieure aux vitamines K1 et K2.
Les vitamines K4 (ou ménadiol), K5 et K6, sont en formes synthétiques.
Structure
Toutes les vitamines K ont un noyau naphtoquinone (2-méthyl-1-4-naphtoquinone) substitué en position 3; par une chaîne phytyl (phytoménadione (phylloquinone) ou vitamine K1) ou par des résidus prényl (ménaquinone ou vitamine K2) ou substitué seulement par un hydrogène (dans le cas de la ménadione ou vitamine K3).
Métabolisme
La vitamine K est absorbée dans la première partie de l’intestin grêle grâce à des vésicules constituées de lipides (sels biliaires). Le taux d’absorption varie entre 20 et 70 %. Elle est transportée vers le foie dans d’autres vésicules spécifiques : les chylomicrons. Ces vésicules de transport, constituée de lipides et de protéines (lipoprotéines), sont nombreuses et la vitamine K circule dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques en y étant incorporée. La vitamine K2 est en partie synthétisée par les bactéries présentes dans le côlon.
Elle est stockée essentiellement dans le foie et les métaquinones sont majoritaires.
Les réserves de l’organisme permettent de couvrir les besoins pendant environ 8 jours.
Comme toutes les vitamines liposolubles, la vitamine K passe mal la barrière placentaire et est donc peu abondante dans le lait maternel.
Son élimination se fait par voie biliaire et urinaire, sous forme conjuguée.
Propriétés
Elle est essentielle à la synthèse par le foie de plusieurs facteurs indispensables à la coagulation, en particulier de la prothrombine, mais aussi de la proconvertine, du facteur antihémophilique B, du facteur de Stuart et des protéines C et S. La prothrombine est un proferment qui, en présence de calcium et d’une enzyme, la thromboplastine, donne naissance à la thrombine, une enzyme qui provoque la coagulation du fibrinogène et sa transformation en fibrine, laquelle constitue l’élément solide du caillot qui arrête définitivement l’hémorragie.
2°- Elle favorise la fixation du calcium dans les os:
La vitamine K est nécessaire à la synthèse de certains acides aminés (ostéocalcine,..) qui interviennent dans la fixation du calcium dans les os. Elle permet donc une meilleure minéralisation osseuse et retarde l’apparition de l’ostéoporose.
3°- Elle agit comme intermédiaire dans la chaîne de transport des électrons.
Apport nutritionnel recommandé
Dans la cadre de la prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né, une administration de 2 microgrammes de vitamine K par la bouche, à la naissance, est recommandée par les pédiatres. L’administration devient hebdomadaire tant que le bébé est allaité.
Bébés 0-6 mois : 2 µg;
Bébés 7-12 mois : 2,5 µg;
Bébés 1-3 ans : 30 µg;
Enfants 4-8 ans : 55 µg;
Garçons 9-13 ans : 60 µg;
Filles 9-13 ans : 60 µg;
Garçons 14-18 ans : 75 µg;
Filles 14-18 ans : 75 µg;
Hommes 19-50 ans : 120 µg;
Femmes 19-50 ans : 90 µg;
Hommes 50 ans et + : 120 µg;
Femmes 50 ans et : 90 µg;
Femmes enceintes : 90 µg;
Femmes qui allaitent : 90 µg .
Meilleurs sources alimentaires
La vitamine K est abondante dans l'alimentation, une alimentation équilibrée est donc largement suffisante pour apporter les apports journaliers recommandés (AJR) en vitamine K.
Cependant, la principale source alimentaire en vitamine K, appelée vitamine K1 ou phylloquinone , se trouve principalement dans les feuilles des légumes verts. D’une manière générale, plus les feuilles sont vertes, plus elles sont riches en vitamine K1.
Les proportions entre les feuilles des légumes et le légume, proprement dit, peuvent être très différentes.
Les feuilles des navets, par exemple, possèdent une quantité importante en phylloquinone, par contre l’aliment en lui même en contient très peu.
Les tomates, contrairement aux idées reçues, ne sont pas des éléments particulièrement riches en vitamine K1. (Le fruit vert a une teneur un peu plus élevée).
Les aliments contenants une quantité importante de vitamine K
- Chou cavalier ou frisé, cuit : 125 ml (1/2 tasse) : 442-561 µg;
- Épinards bouillis : 125 ml (1/2 tasse) : 469-543 µg;
- Feuilles de navet, de pissenlit et de betterave, bouillies : 125 ml (1/2 tasse) : 280-368 µg;
- Bette à carde cuite : 125 ml (1/2 tasse) : 303 µg;
- Rapini cuit : 125 ml (1/2 tasse) : 169 µg;
- Laitue mesclun : 250 ml (1 tasse) : 154 µg;
- Épinards crus : 250 ml (1 tasse) : 153 µg;
- Scarole crue : 250 ml (1 tasse) : 122 µg;
- Choux de Bruxelles cuits : 4 choux (80 g) : 118 µg;
- Brocoli cuit : 125 ml (1/2 tasse) : 86-116 µg;
- Laitue frisée : 250 ml (1 tasse) : 103 µg;
- Laitue rouge : 250 ml (1 tasse) : 82 µg;
- Asperges, crues ou cuites : 125 ml (1/2 tasse) : 48-76 µg;
- Persil frais : 15 ml (1 c. à table) : 62 µg;
- Laitue Boston et romaine : 250 ml (1 tasse) : 60-61 µg;
- Chou, cru ou cuit : 125 ml (1/2 tasse) : 39-55 µg;
- Kiwi : 1 gros (90 g) : 37 µg;
- Gombos (okras), bouillis : 125 ml (1/2 tasse) : 34 µg;
- Chou chinois, cru ou bouilli : 125 ml (1/2 tasse) : 30-31 µg;
- Haricots verts crus : 125 ml (1/2 tasse) : 29 µg.
Carence
Il existe plusieurs types de carences de vitamine K en fonction de leurs mécanismes:
1°- La carence d’absorption intestinale en rapport avec un trouble de l’absorption des graisses peut se voir chez des patients atteints de mucoviscidose, de maladies du pancréas et du foie (hépatite et cirrhose), de parasitoses intestinales, de résections importantes de l’intestin, de diarrhées chroniques.
2°- La carence d’apport est rare, elle se voit en cas de nutrition parentérale prolongée et non supplémentée.
3°- Des interactions avec certains médicaments peuvent être à l’origine d’une carence et destruction de la flore bactérienne intestinale à cause de: antibiotiques (céphalosporine), médicaments anti-épileptiques, aspirine, fer.
4°- La maladie hémorragique du nouveau-né est due à un faible taux de vitamine K à la naissance. De plus, les nouveau-nés ne peuvent faire de synthèse endogène puisque leur intestin est stérile à la naissance. Elle se manifeste par des saignements digestifs et dans les formes graves par des saignements cérébraux. Elle n’est observée qu’en cas d’allaitement maternel exclusif.
Signes de carence
La carence en vitamine K a pour conséquence un abaissement du taux de prothrombine entraînant un allongement du temps de coagulation. Ce qui se traduit par :
- Une tendance aux ecchymoses.
- Une tendance aux saignements (plaies cutanées, nez, gencives,…).
- Des menstruations abondantes.
- Des hémorragies internes (le plus souvent digestives) dans les cas les plus graves.
- Un risque accru de fractures.
- Ostéoporose.
- Les hémorragies peuvent être spontanées ou faire suite à un traumatisme.
En cas d’hémorragie, la vitamine K est injectée par voie intraveineuse lente, de manière à surveiller le temps de prothrombine, c’est-à-dire le temps de coagulation.
Excès
Il n’a pas été décrit de toxicité due à une ingestion importante de vitamine K d’origine naturelle (alimentation).
Prise de manière très excessive (50 fois les apports journaliers recommandés), la vitamine K peut éventuellement provoquer des troubles hépatiques et peut créer des caillots sanguins.
Indications thérapeutiques de la vitamine K
La vitamine K est souvent utilisée en médecine pour combattre certains troubles citons les cas dont les besoins sont accrus :
- Chez les nouveaux-nés et surtout chez les prématurés.
- Chez les nourrissons nourris au sein.
- Chez la femme enceinte ou allaitant : des quantités suffisantes sont nécessaires pendant ces deux périodes, mais il faut éviter cependant des doses excessives
- Prophylaxie d’hémorragie chez les parturientes (femme accouchant).
- Lors de certaines affections qui diminuent l’absorption des graisses et par conséquent peuvent augmenter les besoins en vitamine K : la diarrhée et les maladies intestinales chroniques (comme la maladie de Crohn), une maladie coeliaque ou une résection chirurgicale de l’estomac ou de l’intestin.
- Lors de traitements antibiotiques prolongés qui finissent par détruire la flore intestinale à l’origine de la synthèse de la vitamine K2.
- Chez les personnes âgées.
- Chez les alcooliques chroniques.
- Hypoprothrombinémies (baisse du taux sanguin de prothrombine) causées par des traitements prolongés à base d’aspirine ou d’anticoagulants oraux, prescrits pour prévenir la maladie thrombo-embolique.
- Chez les personnes prenant des laxatifs ou des huiles minérales telle que l’huile de paraffine sur de longues périodes.
- En cas de nutrition exclusivement parentérale, non supplémentée.
- Traitement des menstruations excessives.
- Prévention et traitement de l’ostéoporose (traitement à base de vitamine K2).
- Prévention de maladies cardio-vasculaires (traitement à base de vitamine K2).
- En cas d'insuffisance en enzyme glucose-6-phosphate déshydrogénase, il est préférable de ne pas prendre de suppléments en vitamine K.
Recommandations d'utilisation
- Si l’hémorragie est due à un surdosage d’héparine (anticoagulant par voie injectable), la vitamine K n’aura pas d’action.
- Les traitements à base de vitamine K ne doivent pas être pris en automédication.
- Une surveillance médicale à intervalles réguliers est indispensable, ne serait-ce que pour évaluer les effets du traitement et contrôler le taux de prothrombine.
Effets indésirables
- Il est à noter qu'elle n'est plus guère utilisée dans l'alimentation humaine des pays développés en raisons d'effets secondaires délétères (nausées, vomissements, Syndrome hémolytique, anémie hémolytique, asthénie, sensation de faiblesse, sensation vertigineuse, mélanodermie toxique, surtout chez les patients souffrant d'une insuffisance hépato-cellulaire. Plusieurs médicaments à base de K3 ne sont plus commercialisé.
- La vitamine K3, d’origine synthétique, peut être toxique au niveau hépatique à forte dose, surtout chez le nouveau-né. C’est la raison pour laquelle elle est maintenant interdite en Amérique du Nord.
- Certaines personnes sont hypersensibles, voire allergiques à la vitamine K.
Autres sources de vitamine k
« Nous avons mesuré la teneur en vitamine K d’une trentaine de fines herbes et constaté que certaines, comme l’origan, l’estragon, le céleri en flocons, la sarriette, le romarin et la sauge, en contenaient beaucoup. Qu’elles soient consommées séchées ou fraîches ne changent généralement rien à leur qualité.» Nous indiquerons aussi : le basilic, la ciboulette, le clou de girofle, la coriandre, la marjolaine, le persil, le piment rouge, le poivre noir et le thym.
Souligne le Professeur Guylaine Ferland au Département de Nutrition de l’Université de Montréal (Canada) dont les activités de recherche portent principalement sur la vitamine K.
(Source journal forum du 23 septembre 2002, vol 37 no 5, auteur Mathieu-Robert Sauvé. Université de Montréal)